Sur le passage de Jacques Vaché à travers une très courte unité de temps
Rémy Ricordeau / Projection à 14h00
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La photographe surréaliste Claude Cahun et sa compagne Suzanne Malherbe, installées à Jersey avant guerre, auraient pu rejoindre l’Angleterre en 1940 et s’épargner l’occupation allemande. Elles vont choisir de faire face et même de passer à l’offensive, non pas avec des bombes, mais avec une arme redoutée par l’ennemi, la démoralisation.
Claude Cahun (1894-1954) doit aujourd’hui sa notoriété au remarquable travail de François Leperlier qui a non seulement permis de redécouvrir la photographe singulière, mais aussi de révéler véritablement l’autrice d’un certain nombre de textes publiés de son vivant ou demeurés dans les malles d’un brocanteur.
C’est ainsi que j’ai découvert toute cette histoire à travers quelques lettres de Claude Cahun adressées à des amis et que j’ai imaginé tisser à partir d’elles la trame de l’inouï.
Ce n’est pas la première fois que j’aurais mis quelque vingt ans à faire un film. Impécuniosité congénitale ? Gestation sans fin de mamouth…?? L’art de résister n’a pas dérogé à cette soumission au temps long.
C’est finalement la rencontre inespérée de ses deux interprètes, l’amitié de mes compagnes et compagnon de tournage et la générosité de ses futurs spectateurs qui l’ont rendu possible.
Cette projection sera la première.