L’art de résister
Patrick Viret / Projection à 18h30
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Espagne, 1940 ; peu après la fin de la guerre civile. Ana, 8 ans, se pose mille et une questions sur le personnage terrifiant de Frankenstein. Sa grande sœur, Isabel, a beau lui expliquer que ce n’est qu’un « truc » de cinéma, elle prétend pourtant avoir rencontré son esprit rôdant non loin du village.
Voilà pourquoi « L’Esprit de la ruche » bouleverse autant : chaque spectateur y revit non seulement sa « première fois » au cinéma, mais aussi sa propre enfance…
Samuel Douaire (Télérama)…à la fois un conte merveilleux sur les pouvoirs du cinéma, une métaphore politique subtile de l’Espagne postfranquiste et un modèle inaltérable de fantastique suggestif.
Jean-Baptiste Thoret (Charlie Hebdo)
Victor Erice
Víctor Erice, après trois films réalisés chacun à dix ans d’écart, a disparu des écrans pendant trente ans (si l’on excepte une poignée de courts-métrages tournés durant cet intervalle). Son précédent long, Le Songe de la lumière (1992), qui suivait quelques mois de la vie d’un peintre, est peut-être le plus beau film de l’histoire du cinéma sur la peinture, tandis que Le Sud (1983), une décennie plus tôt, brillait justement par sa splendeur picturale. Marin Gérard (Critikat)
Víctor Erice a étudié à l’École Officielle de Cinématographie (EOC) de Madrid, où il a obtenu son diplôme en réalisation en 1963. Il a commencé par travailler en tant que scénariste, puis a réalisé des films publicitaires. En 1969, il fait ses débuts en tant que réalisateur professionnel en réalisant l’un des trois épisodes de la série « Les défis », sélectionnés au Festival du film de San Sebastian.
En 1974, son premier long-métrage «L’Esprit de la ruche» est présenté à la Semaine de la critique au Festival de Cannes, et reçoit la Coquille d’Or au Festival international du film de San Sebastian en 1973.