Mes chers espions

Vladimir Léon (avec Pierre Léon)

Horaire

Où :Salle de cinéma Le Mondial Collioure
Quand : 5 octobre 2023 à 13:30

Infos

Production : Nour Films & SaNoSi productions
Pays : France
Année : 2020
Durée : 134 min
Contact : festivals@sanosi-productions.com

Synopsis

Deux frères, Pierre et Vladimir, se demandent si leurs grands-parents russes ont travaillé pour les services secrets soviétiques durant les années 30 et 40 à Paris. Ils partent enquêter en Russie.
Au fil des rencontres et des conversations, des photos jaunies et des verres de vodka, les mondes perdus ressurgissent et viennent hanter le présent.

J’ai toujours pensé que j’étais plus soviétique que Russe. Notre Russie est passée au tamis de l’URSS. Nous avons été filtrés, en quelque sorte, toute la famille, et c’est un filtre que tu ne retires pas comme ça. Ce filtre est une idée, et c’est une idée qui ne va pas. C’est la Révolution qui a posé ce préalable extraordinaire qu’on pouvait changer d’époque d’un coup, qu’il suffisait de biffer pour s’approcher d’une hypothétique émancipation. L’une des premières mesures du gouvernement bolchévique a été d’abandonner le calendrier julien pour s’aligner au calendrier grégorien, qui règle l’ensemble de l’Europe occidentale. Le matin du 1er février 1918 la Russie s’est réveillée treize jours plus tard. Et je pense que c’est dans ce trou calendaire qu’on se trouve. Les histoires comme celle de notre famille ont fait l’expérience de ce trou-là, entre deux histoires. Nous ne sommes pas des apatrides, mais nous vivons dans un fondu enchaîné permanent. La superposition des deux paysages est la seule chose concrète. Pierre Léon

Biographie

Vladimir Léon
Né en 1969 à Moscou, Vladimir Léon quitte l’URSS à l’âge de six ans. Scolarité française, mais grandes vacances russes, qui permettent d’entretenir le bilinguisme et d’expérimenter les nuances du système.
Il retourne en Russie à l’époque de Poutine pour y filmer le Brahmane du Komintern.

Nouvelle plongée dans l’histoire soviétique avec, Nissim dit Max, co-réalisé avec son frère Pierre, portrait de leur père, Max Léon, journaliste communiste français en poste à Moscou pendant près de 20 ans. Il utilise des images vidéo 8 de sa tante Nina, filmées durant la perestroïka dans Adieu la Rue des Radiateurs (Nina), avec les mots de l’écrivain Mathieu Riboulet. Mes chers espions vient clore cette trilogie familiale.

Pierre Léon
Né en 1959 à Moscou, sous Khrouchtchev, Pierre Léon suit des études secondaires à l’école n° 48 de Moscou avant de partir pour Paris en 1975. Après des études de lettres et de cinéma, il réalise de nombreux films, courts et longs, fictions et essais, dont, Deux Rémi, deux (2015) et Danses macabres, squelettes et autres fantaisies (2019, avec Rita Azevedo Gomes et Jean Louis Schefer).
Son travail a fait l’objet de nombreuses rétrospectives, notamment au Jeu de Paume à Paris en 2007 (avec les films de son frère Vladimir), ainsi qu’à la Cinémathèque de Lisbonne, aux festivals de Mar del Plata (2017- Argentine) et Belo Horizonte (2018-Brésil).

 

 

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