Histoire des rencontres
La rencontre
C’est en parcourant le numéro 53, daté d’avril 2003, du regretté TGV magazine, que l’idée put enfin s’incarner. Il s’agissait de quelques pages consacrées au géant endormi, autrement dit L’hôtel du Belvédère du Rayon-Vert à Cerbère, qu’illustraient des photos de Déborah Metsch, dont l’une révélait l’existence d’une salle de cinéma inhérente à l’hôtel. L’instant d’avant j’ignorais tout de Cerbère, de son hôtel art-déco, de sa salle de cinéma. Le magazine refermé, ce fut comme si un aiguillage impératif venait de bouleverser ma trajectoire. Jusqu’à cette heure et depuis déjà de longues années, je songeais à organiser une manifestation cinématographique différente, plus encline au suspendu qu’au suspens. J’imaginais y présenter des films parfois moins faciles à voir, mais toujours plus difficiles à oublier, des films ayant en partage de ne pas se ressembler et dont j’avais l’intuition que le ferroviaire et le frontalier leur siéraient.